Nell’ottobre 2003 si tenne a Parigi il primo congresso franco-algerino di psichiatria. Uno dei seminari, quello tenuto dalla professoressa Marie-Rose Moro, era dedicato alla psichiatria coloniale francese in Algeria, alla « Scuola di Algeri », il cui massimo esponente fu Antoine Porot (1876-1965). Antoine Porot fu un punto di riferimento importante per il pensiero e l’opera di Angelo Bravi (1911-1943), il più significativo rappresentante della psichiatria coloniale italiana.
Propongo alcuni appunti della relazione della prof. Moro.
Les thèses racistes du docteur Porot et de l’École d’Alger
En 1912, le Congrès des Aliénistes et Neurologistes de France s’est tenu à Tunis. Consacré aux soins des malades mentaux des colonies, ce congrès peut être considéré comme fondateur d’une psychiatrie coloniale ; il recommande notamment la nécessité de former des psychiatres coloniaux civils et militaires, ainsi que l’arrêt du transport des aliénés des colonies dans les asiles français (comme c’était le cas jusqu’alors).
L’École d’Alger se consacra à l’étude de la "mentalité indigène" pour en comprendre la pathologie et promouvoir une action efficace et rapide. Antoine Porot fut le fondateur et chef de file de l’École algéroise de psychiatrie ; il formera une génération de psychiatres.
En 1918, il publie ses “Notes de psychiatrie Musulmane”. La thèse, très simple, peut se résumer ainsi : "Hâbleur, menteur, voleur et fainéant, le Nord-Africain musulman se définit comme un débile hystérique, sujet de surcroît, à des impulsions homicides imprévisibles." Pour Porot, le Maghrébin est incapable d’assumer des activités supérieures de nature morale et intellectuelle.
À partir des années 30, dépassant le stade descriptif, l’École d’Alger fournit une base “scientifique” à ses conceptions. En 1932, Porot défend la thèse de "l’impulsivité criminelle chez les Algériens". "L’indigène nord-africain, dont le cortex cérébral est peu évolué, est un être primitif dont la vie essentiellement végétative et instinctive est surtout réglée par le diencéphale". "L’Algérien n’a pas de cortex, ou, pour être plus précis, il est dominé, comme chez les vertébrés inférieurs, par l’activité du diencéphale".
Après avoir introduit le concept de "primitivisme", les auteurs tentent de lui donner une assise “neurologique” : il s’expliquerait par une disposition particulière de l’architectonie du cerveau avec prédominance des fonctions diencéphaliques. Selon ces thèses racistes, la mentalité nord-africaine serait donc structurellement différente de la mentalité européenne.
Ces conceptions rejoignent les thèses de l’historiographie coloniale, pour qui l’Algérien, plus généralement le Maghrébin, représente "parmi les races blanches méditerranéennes […] le traînard resté loin en arrière" et fait partie "des races condamnées à s’éteindre".
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