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la psichiatria coloniale di Antoine Porot (2)

10 Giu 13

A cura di Luigi Benevelli

Nell’ottobre 2003 si tenne a Parigi il primo congresso franco-algerino di psichiatria. Uno dei seminari, quello tenuto dalla professoressa Marie-Rose Moro, era dedicato alla psichiatria coloniale francese in Algeria, alla « Scuola di Algeri »,  il cui massimo esponente fu Antoine Porot (1876-1965). Antoine Porot fu un punto di riferimento importante per il pensiero e l’opera di Angelo Bravi (1911-1943), il più significativo rappresentante della psichiatria coloniale italiana.
Propongo alcuni appunti tratti dalla relazione della prof.ssa Moro.
 
L’histoire de la psychiatrie en Algérie est marquée par le passage des psychiatres coloniaux qui font école autour du professeur Antoine Porot (1876-1965), développant la théorie du primitivisme.
Généralisant à partir d’a priori sur le "fatalisme", le "puérilisme mental", l’absence d’"appétit scientifique", l’"immodération", la "suggestibilité", la soumission aux "instincts" de ce "bloc informe de primitifs profondément ignorant et crédules pour la plupart" (Porot, 1918) qu’étaient censés être les "indigènes nord-africains", une théorie est ainsi élaborée sur le fonctionnement de ce peuple colonisé.  

Une psychiatrie au service du pouvoir colonial

Cette théorie non seulement ne prend pas en compte le fait colonial avec toutes ses implications dans les rapports entre colonisés et colonisateurs, mais surtout vient justifier l’ordre colonial, c’est-à-dire la domination d’un peuple par un autre, par la "preuve scientifique" d’une supériorité d’un peuple sur un autre. Il y a le constat d’une différence, mais qui mène à des interprétations basées sur une vision méprisante de l’autre ; la psychiatrie se met au service du pouvoir colonial.
Parallèlement, les institutions de soins psychiatriques sont mises en place sur un modèle défendu par le professeur Antoine Porot, permettant de mettre fin au transfert de malades dans les asiles de la métropole. Ainsi, en 1938 est inauguré le premier hôpital psychiatrique à Blida-Joinville. C’est dans cet établissement que Frantz Fanon, psychiatre français originaire de la Martinique, viendra exercer en tant que chef de service. Ce médecin et militant anticolonialiste deviendra un violent opposant de cette "école d’Alger", laissant son nom à l’hôpital et la possibilité d’un autre discours.

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